mardi 31 mai 2016

Lu et approuvé : Alexandre Grothendieck de Philippe Douroux

"Alexandre Grothendieck
Sur les traces du dernier génie
des mathématiques"
de Philippe Douroux
(Janvier 2016 - Allary Éditions)

Je remercie les Éditions Allary et Babelio.com


Mon avis : un livre original et intelligent
⭐⭐⭐⭐



Voilà un livre que j'ai vraiment bien aimé.

Je n'aime pas trop, en temps ordinaire, lire des biographies ou des livres qui se proclament en tant que tels, car ce type d'ouvrage finit souvent par pêcher par excès. J'entrais donc dans cette lecture avec réserve. "Alexandre Grothendieck" ? Qui le connaît ? Pas moi. J'avais entendu parler de ce livre et du personnage lors de l'interview sympathique de son auteur au Petit Journal (vidéo ici) et ma curiosité avait été titillée. 

Et c'est une belle découverte : vous apprendrez réellement quelque chose sur ce personnage atypique, à la vie romanesque. Véritable génie des maths, il a permis de développer Internet, d'ouvrir des liens hypertextes, les mails. Sans son travail je ne pourrais peut-être pas écrire cette chronique. Il est difficile d'expliquer ce qu'il a cherché et découvert car ces trouvailles ne sont pas accessibles au commun des mortels, mais sachez qu'il a réussi à trouver un lien entre les maths, les dimensions, les volumes et l'espace, réunir la géométrie et l'algèbre, "les Motifs"...
Personnage hors norme il a maîtrisé les maths de façon presque auto-didactique et laissé des milliers de feuillets de raisonnements, il faudra à de nombreux mathématiciens sur plusieurs décennies pour tout retranscrire et analyser. Et peut-être découvrir quelque chose d'incroyable ? Il a rédigé un ouvrage "Récoltes et semailles" et n'hésitait pas à écrire une lettre ouverte à ses étudiants pour leur ouvrir les portes à la recherche : "Quand une curiosité anime une recherche, nous avançons comme portés par des ailes impatientes. [...] L'ardente curiosité seule est créatrice, elle nous porte droit au coeur même de l'inconnu. [...] Quand cette soif est absente, quel sens reste-t-il à notre vie ? Quel sens a un travail où il n'y a ni création ni amour ?".

J'ai beaucoup aimé l'angle d'écriture choisi par le Journaliste Philippe Douroux qui a proposé une approche presque "romanesque" sur ce personnage, nous ne sommes donc pas assommés de dates ou de détails excessifs mais fixés sur le parcours d'un homme hors du commun qui présentait plusieurs facettes, dont celle de l'écologiste radical soucieux du devenir de l'homme. La vie d'Alexandre Grothendieck était assez mystérieuse et le journaliste est parvenu à lever le voile sur quelques aspects de cette vie atypique enfin mise en lumière. C'est aussi en cela que ce livre est intelligent et très plaisant à découvrir.

Alors dans un monde où les biographies (politiques, acteurs, etc) bien souvent inutiles se multiplient ainsi que des auto-biographies surréalistes de jeunes bimbos qui n'ont pas inventé l'eau chaude, je vous conseille vraiment de lire l'histoire instructive de quelqu'un qui mériterait d'être connu et reconnu : 

"Alexandre Grothendieck".

Lu et approuvé ! 

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Présentation de l'éditeur

Alexandre Grothendieck est considéré par ses pairs comme le dernier grand génie des mathématiques. Ses recherches ont permis, entre autres, le développement d'Internet.

Enfant d'une famille de révolutionnaires d'Europe centrale, il arrive en France en 1939, connaît les camps d'internement et trouve un refuge qui deviendra son royaume : les mathématiques.
À onze ans, il découvre comment calculer la circonférence du cercle. À vingt ans, il bouscule l'École française de mathématiques, l'une des meilleures au monde.
Au début des années 1970, il fuit tous les honneurs et s'oppose à toutes les institutions. Inquiet pour l'équilibre de la planète, il devient l'un des fondateurs de l'écologie radicale.
Puis, en 1991, il s'isole dans un village de l'Ariège, dont le nom restera longtemps un secret bien gardé, et refuse tout contact avec le monde des hommes. Dès lors, il ne parlera plus qu'aux plantes qu'il considérait comme ses seules amies.
Coupé du monde pendant vingt-trois ans, il est mort en 2014, laissant derrière lui des milliers de pages de notes mathématiques où se trouve, peut-être, la clef de l'univers.

Biographie de l'auteur

Philippe Douroux, journaliste à Libération, a passé quatre ans sur les traces du génial ermite. Il a épluché ses archives et débusqué ses derniers secrets.


vendredi 27 mai 2016

La valise de livres de La Grande Librairie (France 5) pour l'été

Vous avez loupé la diffusion de la Grande Librairie sur France 5 qui a établi la valise de livres à emporter pour cet été ?
Je l'ai vue et j'ai pris des notes des propos des écrivains et libraires invités, et voici un petit condensé (en attendant que vous puissiez voir l'émission en replay).
1- Déja la valise contient les livres des invités  :

Ensuite, les écrivains ont conseillé des oeuvres incontournables de la littérature que l'on peut lire en vacances :

- Guerre et paix de Tolstoï,
- les frères Karamazov de Dostoïevski,
- Hamlet, Songe d'une nuit d'été... bref l'oeuvre de Shakespeare,
- Le rouge et le noir de Stendhal,
- les fleurs du mal de Baudelaire
- Le seigneur des anneaux de Tolkien

Il y a eu une "guéguerre" Tolstoï Vs Dostoïevski sur le plateau et ça a duré un moment, trop long à mon goût.

J'ai bien aimé l'émission mais je me demande s'il n'était pas plus judicieux d'éviter de demander aux invités les livres qu'ils n'aiment pas afin de donner plus de temps de parole aux libraires (qui ont dû confier leurs coups de coeur au pas de course vers la fin de l'émission).

Je regrette qu'il n'y ait pas d'avis de blogueurs, ni des réseaux littéraires type Babelio ou VendrediLecture ou une rubrique spéciale "1er roman" qui donnerait 2 ou 3 titres. 
Pas de rubrique de quelques minutes pour la jeunesse adolescente car il existe une offre impressionnante pour eux et qui est passée sous silence.

Tout cela manque, une ouverture éditoriale sur un monde littéraire bien réel : ce que les lecteurs veulent réellement lire, les titres même les moins "sponsorisés" ou "médiatisés", les auto-édités qui cartonnent, les réseaux du web qui papotent, les libraires curieux etc, et là j'ai vraiment eu l'impression qu'on nous formate ce que nous devons lire, et donc que l'émission est un peu trop "cloisonnée" selon moi.

C'est dommage je trouve, pas vous ? C'était ma petite parenthèse critique.

Puis Christophe André a conseillé la lecture du Journal de Jules Renard (vidéo ici) et, dans un tout autre genre, Marie - Hélène Lafon a conseillé Septentrion de Louis Calaferte (vidéo ici). 

Il y a deux livres qui ont créé un peu la polémique (pour leur inaction, ou leur lenteur) donc débat sur le plateau (encore) : 

Il est vrai que j'ai dû abandonner "Le maître des illusions" de Donna Tartt (conseillé par Yann Queffelec) après 500 pages car je n'en pouvais plus du campus et des étudiants j'ai donc décroché, comme Pierre Lemaitre qui n'a pas apprécié ce livre !

Il est par ailleurs conseillé de lire l'édition Folio de "sur la route" de Jack Kerouac (le rouleau original) qui est une bien meilleure version de ce livre. 

2 - Les conseils des libraires sur le plateau, une dizaine d'ouvrages :
Particulièrement et rapidement enjoués pour :
> Un fils en or,
> le tambour des larmes,
> et le grand marin.
 La vidéo des libraires ici


C'était une belle sélection qui donne envie de voyager, n'est-ce pas ?
Il faudra prévoir une énorme valise :-)


3- Et maintenant les 3 livres préférés chroniqués sur ce blog par votre blogueuse dévouée :-) : 
- une très jolie et douce folie poétique avec "En attendant Bojangles", on est nombreux maintenant à être conquis par ce premier roman j'espère que vous l'avez lu :-) (chronique complète ici)

- un thriller littéraire magnifique grâce à une plume esthétique et érudite : "Le principe de Parcimonie" de Mallock un écrivain français de romans policiers qui deviendra incontournable (un jour il envahira le plateau de la Grande Librairie quand le rédacteur en chef s'apercevra que les blogueurs et les lecteurs sont fans et les radios et la presse écrite aussi !) il vous faut le découvrir et lire ces 5 chroniques barbares de toute urgence cet été (moi il m'en reste une seule à lire mais il m'a dit que le 6ème roman est à la correction. Ouf.) ! (chronique complète ici)

- "Te laisser partir" est un incroyable suspens (et aussi un premier roman !) anglais qui roule le lecteur dans la farine (si, si c'est possible) l'intrigue est savamment et patiemment construite et le dénouement... hallucinant ;-) (chronique complète ici )

Je vous souhaite de 
Belles lectures
Et de
Bonnes vacances !!!

* * *

Alors, "Tolstoï ou Dostoïevski ?" 

dimanche 22 mai 2016

A paraître le 9 juin 2016 : HELL.COM de Patrick Senécal

Hell.com
de Patrick Senécal
A paraître le 9 juin 2016
(Éditions FleuveNoir)



Mon avis :
un thriller implacable
sur la jouissance et le pouvoir
⭐⭐⭐⭐


Mon avertissement :
âmes sensibles et jeunes lecteurs
ce livre n'est pas pour vous. 



"Le diable, au fond, ce n'est que ça : quelqu'un qui n'impose aucune limite à ses délices. "

C'est du grand Senécal qui nous arrive en France. 

Ce titre est déjà sorti au Canada pays d'origine de cet écrivain, (qui compte désormais parmi mes préférés depuis mon coup de coeur avec "le vide" chroniqué ici) et les critiques sont encore dithyrambiques et méritées.

Elles ne font toutefois pas l'unanimité car ce livre au caractère gore ou trash (ou diabolique selon qu'on en a une lecture judéo-chrétienne) a pu heurter certains lecteurs sensibles ou peu aguerris aux thrillers ou à l'horreur.
Pour tous les autres, les amateurs de ce genre, ils trouveront assurément leur compte et un plaisir presque coupable.

Pourquoi ? 

Je ne vais pas vous raconter l'histoire. Mais, parce que :

1 - Patrick Senécal est un grand Maître spécialisé dans la manipulation des lecteurs, et nous, nous aimons cela, comme des masos que nous sommes : on lit son livre horrifiés, en s'insurgeant "c'est vraiment horrible, c'est pas vrai !" et on poursuit car c'est un vrai "saute-paragraphe" comme ils disent au Canada (pour nous : "page-turner") et le pire c'est qu'on adore ça et on en redemande. Ses descriptions cinématographiques et son style percutant et direct, sans fioriture ni préliminaire, sont sans aucun doute les secrets de son pouvoir sur nous. Il nous propose "...une fenêtre ouverte sur un panorama mondial secret, un paysage difforme et glauque duquel surgissent des chants de sirènes ténébreuses...". Des chants envoûtants et terrifiants.

2 - l'histoire de ce thriller reflète notre société et passe nos vies à la loupe : qui nous sommes, ce que nous possédons, si nous appartenons à une élite, quel sens donner à notre vie, nos désirs. Quel est notre pouvoir ? Peut-on TOUT se permettre et peut-on avoir tous les droits ? Il y a une véritable montée en jouissance pour le personnage mais à quoi peut mener cette puissance ? quelle est la finalité de tout cela ?

3 - pour les personnages : 
> Daniel Saul, milliardaire et père célibataire, est attachant et déroutant : ferions-nous les mêmes choix que lui ?
Si ça vous effleure l'esprit ne faites même pas la comparaison des pratiques sexuelles de Daniel avec l'américain Christian Grey (et ses nuances) car Christian est un enfant de choeur qui prêterait presque à sourire... On est bien dans un thriller avec des actes... disons... peu recommandables, voire carrément répréhensibles.
> Son fils Simon, adolescent rebelle, est aussi attachant et déroutant que son père, il ne sait pas quel sens donner à sa vie et cherche sa voie. Il incarne bien le problème des adolescents actuels qui ne savent pas ce qu'ils veulent et ne ressentent rien du monde ni pour le monde qui les entoure...

En conclusion : je vous conseille ce thriller si vous êtes amateurs de sensations fortes, si vous n'êtes pas effrayés par les perversions de l'homme décrit avec talent dans toute sa monstruosité.

Car comme le dit la couverture "toute entrée est définitive" alors ressortirez-vous de Hell.com sans séquelle ? Et d'ailleurs, à la dernière page, douterez-vous ? êtes-vous sûrs qu'un tel site n'existe pas réellement, et que cela n'était pas seulement un roman ? Qui vous dit que ce n'est pas vrai ? Le Dark Web, tous ces sites occultes, ces internautes en quête de voyeurisme, ces chevaliers anonymes du XXIème siècle, ces transactions financières invisibles, ces hackers cachés, ces réseaux illicites démantelés par la cyber-police,... alors... ?



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Citation :

"Le diable, au fond, ce n'est que ça : quelqu'un qui n'impose aucune limite à ses délices. "

A noter j'ai bien aimé la petite allusion à son précédent livre "le vide" ;-) et j'ai bien aimé les expressions et le vocabulaire québécois (je ne savais pas ce que sont des condos ou le cégep).

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Présentation de l'éditeur

" Monsieur Saul, nous vous souhaitons la bienvenue parmi notre groupe sélect. Sachez que l'enfer est partout et qu'il accueille deux catégories de résidents : les démons et les damnés. La grande majorité des humains font partie du second groupe ; seuls les privilégiés comme vous appartiennent au premier. Et en enfer, les démons ont tous les droits. "
Depuis qu'il a pris la tête de la société immobilière de son père, Daniel Saul est devenu l'un des hommes d'affaires les plus riches du Québec. La jeune quarantaine, beau, fonceur, intelligent et sans pitié pour la concurrence et les perdants, Daniel a tout pour lui et ne se gêne pas pour prendre le reste.Quand Martin Charron, un financier et ancien confrère de collège, lui propose de devenir membre de Hell.com, un site Internet secret où tout – vraiment tout – est possible pour ceux qui le fréquentent, Daniel sait qu'il ne pourra refuser de s'inscrire.Or, ce que Daniel Saul a oublié, c'est qu'on ne monte jamais aux enfers, on y descend ! Et leur profondeur, qui est abyssale, n'aura bientôt d'égale que celle de son désespoir !

Biographie de l'auteur

Passionné par toutes les formes artistiques mettant en œuvre le suspense, le fantastique et la terreur, Patrick Senécal publie en 1994 un premier roman d'horreur, 5150, rue des Ormes, où tension et émotions fortes sont à l'honneur. Phénomène de l'édition, écrivain culte, tous les romans de Senécal créent l'événement et sont actuellement en cours d'adaptation cinématographique.

Interview - Rencontre avec Patrick Senécal - Hell.com chez Babelio






mardi 17 mai 2016

Lu et approuvé : Le Fil Rouge de Paola Barbato (Denoël)

LE FIL ROUGE
Titre original : Il filo rosso
De Paola Barbato 
Octobre 2015 - 356 pages
(Éditions Denoël -
Collection Sueurs Froides)

Mon avis : un thriller angoissant ! 
⭐⭐⭐⭐

J'ai vraiment beaucoup beaucoup aimé ce roman (d'où ma note rare de 5*), très bien mené par l'auteure qui a une très bonne écriture tonique, et un style direct et percutant. (J'ai même bien fait de ne pas suivre un avis négatif qui était peu argumenté et de juger moi - même). Je l'ai lu très rapidement sans pouvoir le lâcher. Donc passionnant.

Dès le début on est dans le bain et la trame est très bien construite, sans doute parce que Paola Barbato est aussi scénariste elle sait très bien décrire et articuler les chapitres avec des scènes crédibles et réalistes.

J'aime bien le cinéma et les auteurs italiens. Ils ont un sens aigu du spectaculaire, de la passion (au sens étymologique "souffrir"), du drame, les personnages sont toujours remarquables, et dans leurs histoires la tiédeur n'y a pas sa place, mais le sens de l'honneur et la vengeance oui.  

Et ça fonctionne sur le lecteur happé par cette histoire. Les dialogues sont aussi réalistes et subtiles, la pression monte sur le personnage principal et aussi sur le lecteur.
L'angoisse est palpable.

J'ai vraiment bien aimé le personnage principal Antonio Lavezzi sombre et taciturne qui n'a plus goût à la vie et végète depuis que sa fille a été assassinée et que sa femme l'a quitté. L'auteure a réussi à le faire évoluer et on suit son réveil ou retour à la vie, sa quête de vengeance, son rapport à la douleur... jusqu'au chapitre final (totalement bouleversant... mais chut.... et quant à l'épilogue, l'épilogue ... !). J'ai bien aimé le ressenti des personnages qui se précise avec des apartés dans le récit.

A un moment elle vous propose un chapitre qui s'appelle "intermède" et ne croyez pas à une pause dans le récit, une petite distraction qui vient couper le déroulé tendu pour vous détendre. Non non vous plongerez encore plus dans l'enfer et l'histoire alors terrifiante.
Oui on est bien dans la collection sueurs froides (pour les amateurs de sensations fortes) ! 

Un petit conseil, ne faites pas comme moi : lire les 70 dernières pages tard le soir car après vous ne pourrez plus fermer l'oeil !

Lu et approuvé ! 


Quatrième de couverture

Que fait un homme quand il se retrouve face à l’assassin de son enfant ? Antonio Lavezzi mène une existence solitaire et monotone depuis le jour où Michela, sa fille de treize ans, a été sauvagement assassinée. Sa femme l’a quitté, et le meurtrier n’a jamais été arrêté. Antonio travaille dans le bâtiment avec un ami d’enfance. Ce dernier lui présente inlassablement de petites amies potentielles qui ne l’intéressent pas. Lorsqu’un corps est découvert sur le chantier dont il est responsable, des éléments troublants amènent Antonio à penser que cette affaire et son histoire personnelle sont liées. Contacté par un homme mystérieux, baptisé l’Assassin, qui lui ordonne d'exécuter des criminels ayant échappé à la justice, Antonio décide d’obéir et va s’extraire peu à peu de sa torpeur et de son silence. L'Assassin semble savoir qui a tué Michela, et Antonio, pris dans une spirale meurtrière, est plus que déterminé à venger sa fille. Paola Barbato impose une fois de plus sa vision et son style uniques : le schéma de vengeance privée à l’œuvre est savamment imaginé et décrit. Le Fil rouge, c’est à la fois un Crime de l’Orient-Express moderne et un Dexter à l’italienne.

Biographie de l'auteur

Né à Milan en 1971, Paola Barbato est scénariste pour la télévision et auteur de bandes dessinées. Le Fil rouge est son deuxième roman publié en France, après A mains nues (Denoël, 2014). Elle vit près de Vérone avec ses 3 filles.






jeudi 12 mai 2016

Mes lectures en cours ou à venir, ma sélection en ce 12 mai

Voici quelques lectures que j'ai sélectionnées pour accompagner le printemps  !

Après avoir terminé "pour l'éternité" (cf chronique ici) de Peter James (et qui sort aujourd'hui le 12 mai je vous le rappelle), je suis actuellement toujours en train de lire :

Romans de la nuit de Frédéric Dard 

Et je vais commencer

"des hommes dépourvus de sentiments"
de Peter Guttridge (Rouergue Noir).

Par ailleurs j'ai terminé "Les Sirènes Noires" (et vraiment adoré comme vous le lirez ici).

J'ai terminé (hier soir tard !) "le Fil rouge" de Paola Barbato superbe (chronique ici) et je poursuis toujours en lecture du soir (quand je ne lis pas de romans terrifiants) "Les cerfs-volants" de Romain Gary... oui je sais ça fait déjà pas mal !!


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Terminé. Et mitigée. Un huis clos intéressant (je pourrais attribuer 3*) pour des ados enfermés dans des cercueils et qui tentent de survivre...Paru en février 2016. Je lirai le tome 2 et j'espère être plus "convaincue", plus transportée...

" J'ouvre les yeux dans le noir. Le noir total. J'entends ma propre respiration, mais rien d'autre. Je soulève la tête – elle bute sur une surface solide, qui ne bouge pas d'un pouce. Il y a un mur juste
devant mon visage. Non, pas un mur... un couvercle. "

Em se réveille dans le noir, seule, entravée, dans un espace confiné qui ressemble à un sarcophage. C'est le jour de son anniversaire, elle a douze ans et... c'est tout. Elle ne se rappelle pas comment elle s'appelle, ce qu'elle a fait la veille ou à quoi ressemble le visage de ses parents. Elle ne comprend pas du tout ce qui se passe. Lorsqu'elle parvient, à force de volonté, à se libérer de ce piège, elle découvre, autour d'elle, onze autres cercueils, dont certains occupants sont toujours en vie. Une initiale et un nom de famille sont gravés sur
chaque sarcophage.

La jeune fille prend la tête du petit groupe d'adolescents – ils ont en fait tous dix-sept ans – et découvre un labyrinthe de couloirs poussiéreux, constellés par endroits d'ossements. Sont-ils sous terre ? Y a-t-il d'autres survivants ? Comment trouver eau et nourriture ? Et surtout, qui sont-ils, quels sont ces étranges symboles qui marquent leur
front, et comment sont-ils arrivés là ?

Le nouveau thriller fantastique de Scott Sigler prend le lecteur à la gorge dès la première ligne. Rivalités de jeunes héros complètement amnésiques, poids oppressant du piège où ils se trouvent enfermés, sans moyens, à première vue, de survivre, enjeux plus grands qu'eux qui se jouent sans qu'ils le sachent : un auteur à la maestria reconnue,
régulièrement classé dans les listes des meilleures ventes du New York Times, tisse un suspense impitoyable, à mi-chemin entre Le labyrinthe et Sa Majesté des mouches.


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Un thriller angoissant et passionnant, je lui ai attribué 5*.
Il fait partie de la collection "Sueurs Froides" chez Denoël qui porte bien son nom (je me suis commandé "les enfants de l'eau noire" de Joe R. Lansdale qui semble très bien noté et qui était dans ma liste de souhaits depuis un moment !) 
Chronique complète ici


Que fait un homme quand il se retrouve face à l'assassin de son enfant ? Antonio Lavezzi mène une existence solitaire et monotone depuis le jour où Michela, sa fille de treize ans, a été sauvagement assassinée. Sa femme l'a quitté, et le meurtrier n'a jamais été arrêté. Antonio travaille dans le bâtiment avec un ami d'enfance. Ce dernier lui présente inlassablement de petites amies potentielles qui ne l'intéressent pas. Lorsqu'un corps est découvert sur le chantier dont il est responsable, des éléments troublants amènent Antonio à penser que cette affaire et son histoire personnelle sont liées. Contacté par un homme mystérieux, baptisé l'Assassin, qui lui ordonne d'exécuter des criminels ayant échappé à la justice, Antonio décide d'obéir et va s'extraire peu à peu de sa torpeur et de son silence. L'Assassin semble savoir qui a tué Michela, et Antonio, pris dans une spirale meurtrière, est plus que déterminé à venger sa fille. Paola Barbato impose une fois de plus sa vision et son style uniques : le schéma de vengeance privée à l'oeuvre est savamment imaginé et décrit. Le Fil rouge, c'est à la fois un Crime de l'Orient-Express moderne et un Dexter à l'italienne.

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Terminé et 5* : ma chronique ici


03 h 20 du matin, Ouest parisien. Le commissaire Mistral écoute un morceau de jazz, son humeur à l'unisson. Les lumières de la ville défilent à travers la vitre. Plongée en apnée dans son âme. Il ne le sait pas encore mais le compte à rebours a commencé.
Plein jour, sud-est du Nigeria. Les tambours résonnent. Margaret, 17 ans, corps de déesse et cœur sur le point d'imploser d'émotion, s'avance sous la tente. La cérémonie débute. Elle ne le sait pas encore mais son destin, et celui de sa famille, sont sur le point de basculer.
Retour à Paris. Un homme guette, attend, les sens en alerte dans l'obscurité. Il n'en peut plus. Il fredonne comme une litanie sans fin son morceau culte d'AC/DC. Il savoure par avance le moment où il possédera sa proie.
Le tic-tac s'égrène. Le point d'impact de ces trajectoires humaines est imminent.



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En cours. Totalement captivée par l'écriture fine et envoutante de Frédéric Dard.


 Ce sont des hommes seuls, arrivés à un tournant de leur vie. Chacun va être entraîné, par amour ou compassion, dans une histoire qui le dépassera et qui prendra la forme d'un piège à la mécanique implacable, jusqu'à le broyer.
En marge des aventures truculentes et débridées du commissaire San-Antonio, Frédéric Dard signa des suspenses psychologiques à l'atmosphère sombre, inquiétante, que lui-même appelait ses " Romans de la nuit ".
Cette anthologie regroupe les titres les plus forts de cette œuvre originale qui montrent, si besoin en était, l'immense écrivain que fut Frédéric Dard.

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Et vous, que lisez-vous ?


dimanche 1 mai 2016

Mes invités de ce 1er mai

 

Bonjour à tous !

D'abord je vous souhaite un bon 1er mai et j'espère que le muguet s'est aussi invité chez vous ? :-)

Il fait partie de mes invités comme les deux écrivains qui sont aussi mes invités de ce week-end : Stephen King et Romain Gary, deux géants (je n'aime pas le terme de monstres ça fait peur ;-)) sacrés de la littérature, atypiques et uniques ! 

Je n'avais pas prévu de les lire et je vous avais communiqué une liste dans mon dernier article de livres en attente. Mais voila on ne fait jamais ce que l'on veut : Rose Madder est un titre qui m'a sauté aux yeux il faisait partie de la liste communiquée de livres sur les violences conjugales dans mon article "pour l'éternité" de Peter James. Je ne savais pas que Stephen King avait écrit sur ce sujet (oui je sais il y a plus gai comme sujet à lire en ce 1er mai mais je ne peux pas m'empêcher...).

Et "Les cerfs-volants" est un livre d'occasion que j'ai reçu cette semaine (acheté à tout petit prix avec livraison gratuite chez Recyclivre.com car ce titre n'est pas disponible à ma médiathèque et je souhaitais le lire donc je vais sur ce site quand je veux dénicher un titre ancien, mais on peut trouver des livres récents aussi. Ils sont en bon état, on trouve des Pocket, toutes sortes de livres en fait, dans tous les genres, et c'est bien pour la planète, je vous conseille d'y faire un tour :-)).

Donc ces deux livres sont venus squatter mon week-end :

Stephen King est un vrai magicien. Vous vous dites "je vais lire juste quelques lignes pour savoir de quoi ça parle et voir si c'est bien. Bon encore quelques paragraphes et j'arrête...".

Cette attitude revient à entrer dans une maison que vous ne connaissez pas mais votre curiosité vous pousse alors vous entrez, vous êtes attiré par ce que vous voyez, vous visitez, vous restez plus longtemps que prévu et... il est trop tard pour ressortir, la porte est fermée et de toutes façons vous ne voulez plus sortir. Stephen King c'est pareil. J'ai goûté à ce premier chapitre sur Rose qui nous raconte comment elle a perdu son bébé à cause de son mari violent, un premier chapitre angoissant, terrifiant et sanglant, un vrai bain de sang, presque une boucherie même, des mensonges et de la lâcheté d'un homme monstrueux (qui fait peur, oui oui),... votre palpitant s'emballe, vos yeux aussi, vous tournez les pages, déjà la page 200 et voilà comment on lit un livre qui n'est pas dans la sacro-sainte pile de livres à lire !! De la lecture "malgré - soi" en quelque sorte c'est assez original, et j'adore ça...

Comme "les cerfs - volants" de Romain Gary.

Le point commun de ces deux livres ??

C'est la Mémoire, les héros de ces deux ouvrages se souviennent de tout de façon si intense qu'il est difficile d'avancer et d'oser espérer une vie meilleure pour Rose ; et pour Ludovic, personnage des cerfs-volants, ce souvenir est un but pour retrouver son amour : il est doué d'une mémoire exceptionnelle "historique" comme ses aïeux, il se souvient donc de tout y compris de cette petite Lila rencontrée dans la forêt Normande en 1930 et qu'il ne pourra jamais oublier en grandissant, et malgré la guerre il ne cessera jamais de tenter de la retrouver "soutenu par l'image des grands cerfs - volants, leur symbole d'audace, de poésie et de liberté inscrit dans le ciel".

Inutile de vous préciser que ces deux livres qui m'avaient échappé sont remarquables, ce sont vraiment des invités de marque qui se sont incrustés chez moi ! 

A noter concernant Romain Gary un livre qui paraît ces jours - ci "mariage en douce" de Ariane Chemin, journaliste au Monde et qui a écrit sous forme "de polar" l'histoire du mariage top secret et rocambolesque de Romain Gary avec Jean Seberg (Éditions les Equateurs) en 1963, encore un livre que j'aimerais lire (d'autant plus si c'est écrit comme un polar) ! Ariane Chemin était sur le plateau de La Grande Librairie de France 5 jeudi dernier.

C'est tout pour aujourd'hui et c'est déjà pas mal ! Je vous souhaite de belles lectures et un très bon 1er mai plein de Bonheur (et pas seulement le 1er mai) :-)






"Tu es encore en train de lire ? ???"