mercredi 24 février 2016

A lire : Magazine LIRE mars 2016 Comment se faire éditer ?

Je vous conseille de lire le magazine LIRE  de mars si vous avez besoin de conseils pour être édité, ou connaître les écueils à éviter. Je l'ai feuilleté entre deux activités "extra-scolaires-mercredistiques" et le dossier semble assez fouillé.
Voici leur présentation sur leur page FB, je vous la partage :

Il est en kiosques aujourd'hui : le nouveau #LIRE, spécial "Comment se faire éditer" ! Où il sera aussi question d'Extrême-Orient, d'Amin Maalouf, de Pierre Lemaitre, de Gérard Oberlé ou de littérature du grand large...

Le sommaire de ce numéro :

- Notre grand dossier du mois : Comment se faire éditer. Nous avons enquêté au pays des rêves de papier pour vous donner les meilleures chances de vous faire publier : éditeurs, écrivains, lecteurs livrent leurs conseils et leurs astuces, dans un milieu en plein bouleversement.

- Faut-il tenter l'autoédition ? C'est une pratique en plein boom : la possibilité de se faire publier facilement, sur papier ou sur Internet. Mais comment se faire remarquer au milieu de tant d'autres publications ? Faut-il croire en ce nouvel eldorado des lettres ?

- Les ateliers d'écriture au banc d'essai : nous sommes allés voir du côté de ces nouveaux enseignements en "création littéraire", animés par des écrivains célèbres. Mais peut-on vraiment apprendre à écrire ?

- Spécial Salon du livre : Extrême-Orient, la relève. Alors que la Corée du Sud sera l'invitée d'honneur du prochain "Livre Paris", nous vous présentons quelques-unes des jeunes voix à découvrir du continent asiatique. Et présentons un extrait en avant-première du livre de Bandi, le "Soljenistyne nord-coréen".

- Grand entretien : Amin Maalouf. L'auteur franco-libanais revient sur le rôle de l'Académie française, la crise migratoire, la laïcité et la difficile amitié entre les peuples dans un monde au bord du gouffre.

- L'univers d'un écrivain : Bienvenue au manoir de Pron, au cœur de la Nièvre, où réside notre chroniqueur Gérard Oberlé, amateur de vieux livres, de bon vin et de grands écrivains...

- Les extraits du mois : découvrez en avant-première, et en exclusivité, les premières pages des nouveaux romans de Pierre Lemaitre, Erik Orsenna, Arnaldur Indridason ou encore Isabelle Allende...

- Les écrivains du bac : quarante-cinq ans après son spectaculaire suicide, Yukio Mishima reste l'un des écrivains japonais les plus fascinants.

- Sans oublier les nouveaux livres d'Emmanuel Carrère, Catherine Poulain, Mordecai Richler, David Lodge, Jean-Pierre Le Goff, Martin Winckler, Sandro Veronesi, Oliver Sacks, Charles Robinson, et bien d'autres...

N'hésitez pas à commenter et faire partager vos avis de lecture avec nous comme avec vos proches !

Et, bien sûr, comme chaque mois, bonne(s) lecture(s) à tous !

La rédaction"

Lu et approuvé : Concerto pour 4 mains de Paul Colize




Concerto pour 4 mains
Paul Colize
Fleuve Editions - Editions 12-21
(Octobre 2015)

DERNIERE MINUTE 26/05/16 : ce livre a obtenu le 11eme prix Arsène Lupin !
 Bravo ! Plus d'informations : ici

Mon avis : 
Une partition parfaitement exécutée !
🌟 🌟 🌟 🌟 


Voici un excellent polar. J'étais sceptique d'entreprendre sa lecture car j'avais peur de me perdre avec tous les personnages annoncés en 4ème de couv' mais pas du tout !
On s'attache à cet avocat, à "Franck l'élégant", à Leila, et aux autres aussi...
J'ai adoré le sujet original : qui a commis le casse du siècle en Belgique ?
J'ai bien aimé aussi que le terrain de jeux soit la Belgique car je connais la plupart des coins ;-) (hormis peut-être le coin des diamantaires à Anvers que je ne fréquente pas) et j'ai bien aimé l'écriture de Paul Colize, écrivain Belge, et son travail parfaitement réalisé. Pas de fausse note. On sent la maîtrise et l'expérience. J'ai bien aimé certaines réflexions liées au banditisme et au terrorisme et qui donnent à réfléchir car ce livre est paru avant les attentats du 13 novembre, et l'on ne peut s'empêcher de penser qu'il y a certaines vérités énoncées par Paul Colize...
On lit avec plaisir ce polar et les chapitres défilent harmonieusement, les personnages se rencontrent pour des face-à-face tendus ou complices.
Je ne vais pas m'étendre sur ce livre car, de même qu'on ne peut pas raconter un concert, je préfère juste vous le recommander !


~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~

Présentation de l'éditeur


Cinq bandits de haut vol, deux femmes d'exception, un avocat mythique et... de la musique avant toute chose.

D'un côté Jean Villemont, avocat pénaliste amoureux des sommets et sa consoeur Leila Naciri. De l'autre, Franck Jammet, braqueur virtuose et sa compagne Julie Narmon, aussi discrète qu'efficace. Entre eux, un homme et une affaire. Où se trouvait Franck Jammet la nuit du 18 au 19 février 2013 ? Pourquoi Jean Villemont ne se contente-t-il pas de la version officielle ? Qui a réalisé le casse du siècle ?


Biographie de l'auteur

Paul Colize est né en 1953 à Bruxelles. Auteur de romans noirs, il a écrit une douzaine de livres, dont Back Up, paru en 2012 à La Manufacture de livres (et en poche chez Folio, Prix Saint Maur en poche 2013) et Un long moment de silence paru en 2013 à la Manufacture de livres (également repris par Folio), qui a remporté la même année trois récompenses : Prix Landerneau Polar, Prix Boulevard de l'Imaginaire et Prix Polars Pourpres. Il entre avec Concerto pour quatre mains pour la première fois au catalogue de Fleuve Éditions, tandis que L'avocat, le nain et la princesse masquée paraît en mai 2015 chez Pocket.

A paraître le 10 mars 2016 : Ce qu'il nous faut c'est un mort - de Hervé Commère



Ce qu'il nous faut c'est un mort
Hervé Commère
(Éditions Fleuve noir / Éditions 12-21)

A paraître le 10 mars 2016

Un roman déroutant et étourdissant 
 ⭐⭐

J'ai pu lire ce roman en avant-première et ce qui m'est venu immédiatement à l'esprit après 75 pages c'est son caractère déroutant.

L'histoire débute après la finale de la Coupe du Monde du 12 juillet 1998. On fait connaissance avec des personnages qui ne semblent avoir aucun lien les uns avec les autres mais l'auteur vous annonce dès le départ que si. La toile de fond est le village de Vrainville et le site des Ateliers de lingerie Cybelle. L'histoire mêle à la fois une intrigue "policière", à la fois un suspens sur le devenir d'employés des Ateliers Cybelle.

S'agissant du style vous apprécierez les phrases courtes qui claquent sur un ton sec, qui résonnent essentiellement au présent, ou alors éventuellement au passé composé, elles vous interpellent, questionnent et vous laissent souvent en suspens ou dans une logique inachevée. Ou il se peut qu'elles vous en apprennent trop.

Le rythme est saccadé, trop pour moi..

Remarque : Si vous aimez comme moi les thrillers ou suspens littéraires qui vont vous faire frissonner grâce à des paragraphes tout en rondeurs, avec du passé simple, de l'imparfait et du subjonctif, de jolis mots accompagnés de figures de style, de la fluidité et de l'esthétique...
eh bien là, hélas,... passez votre chemin. Vous rencontrerez des difficultés. Pas de place pour tout ça. Oubliez vos figures de style. Adieu Harmonie.
C'est déroutant. Et après la moitié du livre, c'est carrément étourdissant. 

Le roman est présenté en plusieurs parties. On oublie d'ailleurs très rapidement le titre, et ce qu'il signifie. On a bien tenté au début de se projeter (des gens cherchent à tout prix un cadavre ? dans quel but ?) puis cela devient secondaire puisque l'on est envahi par l'abondance des détails.
Les chapitres sont étranges : ils supposent, proposent, suggèrent, énumèrent et vont jusqu'à l'infini petit du détail comme dans un microscope, décrivent encore et encore, se succèdent... Il y a beaucoup de temps passé sur certains détails et je n'ai pas compris dans quel but.
Ils sont dans l'excès,  presque une saturation linguistique.
Dans le roman beaucoup de personnages se croisent.
Et l'auteur à tendance à vous annoncer ce qui suit : dans un chapitre, à la première ligne, carrément il annonce qui mourra. Suivi d'une seconde phrase sans rapport comme par exemple "il fait chaud c'est l'été". C'est le côté déroutant. On peut considérer cela comme le fait de casser en permanence le suspens, d'autres lecteurs trouveront au contraire que c'est tout le charme du roman. Soit.

Attention, il faut bien s'appliquer à  suivre cette affaire, riche en... tout.

Parfois vous serez étonnés par certains faits, et éventuellement incrédules : vous savez que l'homme est capable des pires actes. Mais là, vous vous demanderez si certaines choses ou pensées sont possibles ailleurs que dans l'imagination de l'auteur ?

J'ai relevé des tics d'écriture qui reviennent pendant la lecture, cette phrase "on ne sait pas" se présente souvent au fil du roman, plus d'une quinzaine au moins, et qui s'installe après une question, un fait énoncé, un dialogue... Et moi ce que je retiens après cette lecture, c'est qu'en effet "je n'ai pas su". Car sans doute il faut un certain degré d'aptitude à accepter que l'auteur casse les codes du genre pour participer volontairement à cette intrigue et être happé par cette histoire. Cela n'a pas marché sur moi, trop perdue et finalement agacée, je n'ai pas su m'abandonner au côté "too much" de l'affaire, mais je suis persuadée qu'il peut produire un tout autre effet sur vous !

Je n'ai globalement pas aimé ce roman, vous l'aurez compris, j'attribue donc un avis 2*. Mais c'est un roman qui sort de l'ordinaire et ce qui est sûr c'est qu'il sera largement commenté, qu'il soit considéré comme dérangeant... ou tout simplement génial ! !


 ~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~

Présentation de l'éditeur


" Ce qu'il nous faudrait, c'est un mort. "

" I will survive ". C'était le dimanche 12 juillet 1998. À quel prix ? Ça, la chanson ne le dit pas. Cette nuit-là, trois garçons pleins d'avenir ont renversé une femme, une étudiante s'est fait violer, un jeune flic a croisé son âme sœur et un bébé est né.

Près de vingt ans plus tard, voilà que tous se trouvent concernés par la même cause.

On est à Vrainville, en Normandie. L'usine centenaire Cybelle va fermer ses portes. Le temps est venu du rachat par un fonds d'investissement. Cybelle, c'est l'emploi de la quasi-totalité des femmes du village depuis trois générations, l'excellence en matière de sous-vêtements féminins, une réussite et surtout, une famille. Mais le temps béni de Gaston est révolu, ce fondateur aux idées larges et au cœur vaste dont les héritiers vont faire une ruine.

Parmi ces héritiers, Vincent, l'un des trois garçons pleins d'avenir. Il a la main sur la destinée de quelques centaines de salariés. Mais il n'a pas la main sur tout, notamment sur ce secret étouffé dans un accord financier vingt ans plus tôt par son père et le maire de Vrainville, père du 2e larron présent la nuit du 12 juillet dans la voiture meurtrière. Le 3e gars, Maxime, n'a la main sur rien, personne n'a payé pour lui et surtout il n'a pas oublié. C'est l'un des seuls hommes employés par Cybelle et un délégué syndical plutôt actif.

Côté ouvrier, on connaît déjà le prix de la revente de Cybelle. Ca signifie plus que la fin d'une belle histoire entrepreneuriale : la mise au ban, la galère et l'oubli. Alors c'est décidé, ils n'ont plus le choix : puisque personne ne parle d'eux, ce qu'il leur faut, c'est un mort.



Biographie de l'auteur

Hervé Commère est né à Rouen et vit à Paris. Son premier livre J'attraperai ta mort est disponible chez Pocket ainsi que Les Ronds dans l'eau, lauréat du Prix marseillais du Polar 2011 et du Prix du Roman de la ville de Villepreux 2011.

A paraître le 10 mars 2016 : Yesterday's gone Episodes 1 et 2 de Sean Platt & David Wright


  YESTERDAY'S GONE
SAISON 1 - EPISODES 1 ET 2
LE JOUR OU LE MONDE SE REVEILLERA DESERT
de Sean Platt & David Wright
(Editions Fleuve et Editions 12-21)

A paraître le 10 mars 2016

Mon avis : une série SF addictive
 ⭐⭐⭐⭐

Alors ça, j'adore !! 

Il y a tout ce que j'aime : du suspens avec cette histoire post-apocalyptique, de la science fiction, un soupçon de fantastique avec de l'étrange...

Imaginez qu'un matin à votre réveil, il n'y a personne dans votre maison alors qu'en temps normal vous croisez votre famille, personne dans la rue, même les maisons de vos voisins chez qui vous allez sonner sont vides !! Que feriez-vous ? Iriez-vous à la recherche de survivants ? Iriez-vous piller l'épicerie du coin ? Pourriez-vous vivre dans un monde devenu désert et anarchique ?

Dans la veine des séries à succès de Stephen King et des séries télévisées, ces deux auteurs américains ont voulu recréer cette atmosphère et où à la fin d'un épisode, vous voulez absolument savoir et lire la suite. Ils expliquent d'ailleurs au début du premier épisode, pourquoi ils ont desiré créer cette série littéraire. Et là, vous vous rappelez que vous aussi comme eux, quand vous étiez petits, vous attendiez impatiemment de voir la rediffusion des épisodes d'Hitchcock ou l'un des 138 épisodes de 25 minutes de la Quatrième Dimension !!

Donc ils ont réussi leur pari : oui c'est totalement addictif !

Ils ont su créer des personnages originaux et qui reviennent au fil des épisodes. Il y a cet enfant, pour lequel on ne peut s'empêcher de s'inquiéter avec lui car il cherche ses parents, il y a cet ado, un journaliste, et aussi un tueur en série qui a miraculeusement survécu. Il y a de la violence, du sexe, et du rythme !

Les survivants s'étonnent de cette situation :

"le monde est mort",

"Décidément, il se passait quelque chose de très, tres bizarre, et pas du tout rassurant"

ou alors y voient un intérêt : 

"c'était peut être la fin du monde, cette merde, mais au final, ça avait de bon côté",

Presque un soulagement :
"de toute façon,  l'humanité était surtout composée de gros cons, c'est scientifiquement prouvé".

Le lecteur s'interroge aussi : Jugement Dernier ? Extra-terrestres ?  L'armée ? Quoi d'autre ?

L'ensemble écrit, avec fluidité et intelligence, disséminant ici et là de petits indices pour nous titiller dans nos questionnements (pourquoi tout le monde a disparu ? pourquoi telle chose est bizarre ?) donne un ensemble très agréable à lire.

Un seul bémol cependant. S'agissant d'une série à épisodes le risque (comme les séries télé) c'est la lassitude. Après 2 épisodes et de l'engouement qu'en sera-t-il après 4 ou 6 ? Lorsque le voile se lèvera petit à petit sur les raisons de cette "grande disparition" y aura-t-il encore un intérêt à lire la suite ?

.../... à suivre chronique Episodes 3 & 4...




 ~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~

Présentation de l'éditeur

Vous aimez les séries TV ? Vous êtes accros à The Walking Dead, Dexter, True Blood, Lost ou American Horror Story ? Ce livre est pour vous. 

Le premier thriller post-apo conçu et écrit comme une série télé : hyper addictif !

Premier épisode GRATUIT en numérique !

Le phénomène

- Un livre pensé comme une série télé : l'histoire se déroule en 6 saisons de 6 épisodes
- Pas de " héros " mais plusieurs survivants que l'on suit tour à tour et que l'on a hâte de retrouver
- Des auteurs 2.0 qui travaillent en collaboration sous le nom de " collectif Inkwell "
- Un phénomène d'édition aux États-Unis : plus de 1000 commentaires 5 étoiles sur Amazon.com.

L'histoire

C'est à 2 h 15, en pleine nuit, que cela s'est produit.
Mais ce n'est qu'au réveil qu'ils s'en sont rendu compte.
Le monde déserté. Vidé de sa population. Famille, proches, voisins, tous ont disparu. Volatilisés.
Ils ne sont qu'une poignée, disséminés à travers le pays...
Rencontrez Brent Foster, à la recherche de son fils et de sa femme dans un New York de cauchemar, Luca, le petit garçon qui suit son instinct, protégé par un étrange totem; Charlie qui a cru, l'espace d'un instant, que cette Terre déshumanisée serait un monde meilleur ou encore Boricio, le serial-killer qui va devoir trouver sa place entre les proies et les prédateurs...



mercredi 17 février 2016

Lu et approuvé : La descente des anges d'Emmanuel Prost


La descente des anges
Emmanuel Prost
(Éditions de Borée / mai 2014)

Voici un très très beau roman !
⭐⭐⭐⭐⭐


C'est l'histoire d'Oriane qui aime Louis.
C'est l'histoire de "gueules noires", ces mineurs comme on les appelait, qui vivront un véritable drame le 10 mars 1906 sur le site des mines de Courrières. 
C'est l'histoire de Louis qui ne remontera pas, enseveli quelque part dans une galerie.
C'est une histoire d'amour brisée.
C'est une très belle histoire de familles, et aussi d'amitiés, pleine d'humanité.

Grâce à une très belle écriture, posée et harmonieuse, Emmanuel Prost a su non seulement transmettre une histoire touchante et émouvante, pleine de tendresse, mais il a su aussi retranscrire une belle histoire de mineurs en nous livrant une immersion dans le monde des mineurs. De façon totalement réaliste et naturelle.

J'ai beaucoup aimé cette traversée de presque un demi-siècle  (fin XIXème - début Seconde Guerre), l'évolution des personnages se déroule avec leur lot de joies ou de drames pendant des faits marquant de l'Histoire et l'on y découvre des détails très intéressants sur Sallaumines pendant la seconde guerre, ou la naissance du Racing Club de Lens ou la sortie de terre du Stade Bollaert...

On apprend aussi la signification du pain d'alouette ou à quoi correspond la descente des anges. Et désormais je ne regarderai plus le ciel du Nord de la même manière. Si vous l'ignorez vous aussi, je vous invite à le découvrir.

J'ai beaucoup aimé la construction du roman : chaque chapitre correspond à un personnage et l'on découvre sa vie, son destin.
Chacun est en lien avec les autres personnages et cela crée une vraie dynamique dans cette histoire dans laquelle on ne s'ennuie jamais, au contraire !

Enfin j'ai aimé ce très beau livre car le dénouement de cette aventure était original, comme tout le roman !


"C'était la folie destructrice des hommes qui avait causé d'irrémédiables dommages."

 ~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~


NB : J'avais eu beaucoup de mal à me procurer ce livre commandé par ma libraire. Pour des raisons de distributeur et d'éditeur, le livre n'a jamais pu être livré. J'ai donc pu l'emprunter à ma bibliothèque après un petit délai d'attente et en effectuant une réservation. Sur Amazon la version Kindle est disponible mais pas la version "broché". Il est disponible en papier d'occasion sur Amazon et Fnac.
A noter également qu'Emmanuel Prost a écrit un autre livre "Les enfants de Gayant" paru en mars 2015 (Editions de Borée), disponible au format broché chez les e-libraires.

***

Présentation de l'éditeur


Quarante ans déjà se sont écoulés depuis la terrible catastrophe de Courrières ; quarante ans déjà que le fiancé d’Oriane, Louis, a disparu… Le demi-siècle qu’Oriane vient de traverser n’a été qu’une succession de tragédies mais ce jour restera gravé à jamais dans sa mémoire. Le jour où tout a basculé. Le jour où Louis a gagné la fosse 4 pour descendre à la place de son meilleur ami, Edmond. Une décision de dernière minute qui a donné à la vie d’Oriane une tout autre destinée.

Passionné de littérature et de cinéma, Emmanuel Prost a rapidement été attiré par la volonté d’écrire : d’abord un recueil de nouvelles, Concerto sur le Sornin, puis un roman Kamel Léon, les tribulations d’un métamorphe. Installé depuis près de vingt ans dans l’ex-bassin minier artésien, son nouveau roman rend hommage à l’histoire de sa région d’adoption.

Biographie de l'auteur

Passionné de littérature et de cinéma, Emmanuel Prost a rapidement été attiré par la volonté d'écrire : d'abord un recueil de nouvelles, Concerto sur le Sornin, puis un roman Kamel Léon, les tribulations d'un métamorphe. Installé depuis près de vingt ans dans l'ex-bassin minier artésien, son nouveau roman rend hommage à l'histoire de sa région d'adoption.

dimanche 14 février 2016

Lu et approuvé : Promenez-vous dans les bois... pendant que vous êtes encore en vie

Promenez-vous dans les bois...
pendant que vous êtes encore en vie
titre original : "in a Dark, Dark Wood"
Ruth Ware
FleuveNoir
(20,90 euros - 380 pages)
Paru le 11 février 2016


Mon avis : un bon suspens ⭐⭐⭐

J'ai bien apprécié ce roman mais personnellement je ne le classerai pas dans la catégorie "Thriller" mais plutôt "Suspens".
Je dois reconnaître que je m'attendais en fait à un thriller avec un tueur en série, du sang partout, une tronçonneuse, des gens qui courent dans la neige (comme indiqué dans le titre on est "encore en vie" donc il faut fuir), je voyais un roman vif et gore, et une angoisse vraiment palpable (je sais j'ai pris des mauvaises habitudes de lecture :-)...). J'ai bien aimé la couverture simple et jolie, mais je préfère le titre en anglais, et le côté "comptines" (**).
Donc c'est un roman plus sage et plus "convenant" c'est pourquoi je le considère comme un bon "Suspens". Il est bien écrit, le style est fluide, je l'ai lu très vite, et je n'ai pas pu m'empêcher de faire un parallèle avec les romans d'Agatha Christie. D'ailleurs l'auteure (anglaise) mentionne à un moment donné "les dix petits nègres". Tous les ingrédients y sont : 
- le huis clos,
- six personnages ayant des implications les uns avec les autres
- un lieu singulier : une forêt dense, une maison de verre
- des évènements inquiétants : les traces de pas dans la neige
- un crime, des secrets, des mensonges
- une intrigue bien construite : l'auteur plante le décor et y développe les protagonistes. Le plan se met en place, les faits se déroulent afin que le lecteur s'interroge, on est piégé dans un casse-tête car tout se tient...
- Car on les soupçonne tous :  tout le monde a pu commettre le crime.

J'ai particulièrement apprécié deux choses : la pression que l'on ressent. L'invitée Nora dont on suit le déroulé de son séjour n'avait pas envie de se rendre à cette fête (on ne peut pas s'empêcher de penser que nous, on n'y serait jamais allé, forcément ! quoique...) et elle nous livre ses impressions, ses contrariétés au fur et à mesure. On se sent coincé comme elle. Et du coup, c'est la seconde chose, on a envie de voir comment tout cela va se terminer ce qui fait qu'on se (sur)prend à dévorer le roman.

Les deux petites choses qui manquent pour moi c'est : un peu plus d'originalité... ou j'aurais aimé que l'auteur (mais c'est un premier roman donc restons tolérants) parvienne à nous "bluffer" avec un coup de théâtre, un truc totalement inattendu. Afin qu'on se dise à la fin de la lecture : "waouh".
C'est pour ces raisons que je n'attribue pas 4 ou 5*. Une bonne lecture que je vous recommande cependant !!


** Dans un bois très, très sombre
il y avait une maison très, très sombre ;
Et dans cette maison très, très sombre
il y avait une pièce très, très sombre ;
Et dans cette pièce très, très sombre
il y avait un placard très, très sombre ;
Et dans ce placard très, très sombre
il y avait... un cadavre.
(Folklore)
(page 9)


~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~

Présentation de l'éditeur


" Objet : Enterrement de vie de jeune fille de Clare !!! " Clare... Voilà dix ans que Nora n'a plus prononcé ce prénom, soudainement apparu dans un mail collectif. Oubliée ? Non. Comment le pourrait-elle ? Elles étaient les meilleures amies du monde. Du moins jusqu'au lycée où... Bref, la question n'est pas là. Pourquoi l'inviter une décennie plus tard à son enterrement de vie de jeune fille ? Mieux : pourquoi s'y rendre ? Pourtant, Nora accepte. Direction : une grande maison de verre, perdue dans la forêt sombre du nord de l'Angleterre. Drôle d'endroit pour une fête entre copines. Est-ce vraiment une fête, d'ailleurs ? Personne ne semble se réjouir d'être là. Le fusil accroché aux murs n'incite pas vraiment aux shots de tequila. Ni les pas dans la neige, dehors... Ni les jeux poussifs, ni les aveux malsains. Car quelqu'un, parmi eux, a lancé un étrange " Action ou Vérité "... La vérité ? Un mensonge. L'action ? Un meurtre.

Biographie de l'auteur

Ruth Ware est née en 1977 à Sussex et vit aujourd'hui à Londres. Après des études d'anglais à l'université de Manchester, elle a enseigné cette matière à Paris. Elle a notamment travaillé en tant que libraire et attachée de presse d'un grand éditeur anglais, avant de passer à l'écriture. Promenez-vous dans les bois... pendant que vous êtes encore en vie est son premier thriller, en cours de traduction dans de nombreux pays et déjà optionné pour une adaptation cinématographique. 

 

jeudi 11 février 2016

~~~~ Je vous fais un petit point sur mes lectures de février : vive l'enfer ! ~~~~


Je passe vous faire un coucou et un point sur mes lectures en cours.

Déja, n'oubliez pas que c'est aujourd'hui, le 11 février, que sort dans toutes les bonnes librairies de France "le Principe de Parcimonie" de Mallock, un livre que j'ai élu "coup de coeur du mois" (reportez-vous à ma chronique, mon avis est aussi disponible à la Fnac, Amazon, et Decitre), un vrai policier moderne et esthétique que je vous recommande !

Rappel : mes lectures de février, le thème que j'ai concocté : l'Enfer !

- l'Enfer des codes  
(Voir chronique)

- Entre ciel et enfer
(un fantastique qui se passe en 1348)
Bon. J'ai dû renoncer à cette lecture : je ne suis pas fan de chevalier qui se bat avec un monstre qui est le croisement d'un anaconda-poisson-chat avec le monstre du Loch Ness et qui a en plus des mains pour se battre... bizarre, je n'ai pas accroché.

- Brouillages
(L'enfer conjugal dans un thriller islandais )
Je l'ai terminé. Entre le mari, la femme, la maîtresse, l'amant, le soupirant qui est aussi le fils, le copain du fils, le policier, le tueur à gages japonais un peu spécial... bref à un moment donné l'effet de brouillages sur le lecteur fonctionne bien mais avec tout les rebondissements, cela crée même une lassitude, je me suis perdue... Un petit peu déçue.

- La descente des anges
(L'enfer dans les mines du nord,
un très très beau roman) Voir Chronique !

Et j'ai ajouté un livre !!!


donc en + : - Les 10 plus beaux jours de ma vie
Je suis tombée dessus hier.

Quel lien avec l'enfer, me direz-vous ?
C'est l'histoire d'une jeune trentenaire qui meurt et part au paradis avec son chien lui aussi décédé. Sa nouvelle vie est idyllique, elle a accès à tout ce qu'elle veut, dressing, gâteaux à volonté... même son nouveau voisin est canon... Et pour garder tout cela, elle doit raconter les 10 plus beaux jours de sa vie sur Terre sinon elle perdra tout, et sa nouvelle vie deviendra un Enfer !
Je l'ai commencé et c'est très drôle. Ce livre est paru en février 2015 et une adaptation cinéma est déjà prévue.


Je vous souhaite à tous de très belles lectures !

**************
Et en mars, que lirons-nous ? Un petit aperçu ? 
La liste est longue mais il n'est pas improbable de rédiger une chronique sur "Ce qu'il nous faut c'est un mort", de Hervé Commère, qui parait en mars.

Et "Yesterday's gone" de Sean Platt David Wright qui paraît le 10 mars. J'ai déjà commencé à feuilleter l'extrait gratuit sur liseuse et c'est totalement addictif !!! L'histoire : vous vous réveillez et tout le monde a disparu, y compris vos proches.



OK et un petit dernier qui est sur ma liste, qui paraît le 2 mars :-)








mardi 2 février 2016

Lu et approuvé : "L'enfer des codes" de Jia Mai




L'enfer des codes
de Jia Mai
Éditions Robert Laffont
Octobre 2015 - 21 €


Mon avis : "un roman mystérieux" 4*

J'ai bien aimé : 

- ce roman dans son ensemble, le premier que je lis d'un écrivain chinois. J'ai été surprise par  une belle écriture, d'où mon 4*, la lecture fut très agréable, j'ai même noté quelques citations significatives ci-dessous.

- le personnage atypique Rong Jinzhen (qui interprète aussi ses rêves), et dont on suit la généalogie (les chinois aiment les dynasties), la naissance, l'évolution et la destinée.

- le découpage en 5 parties. La structure de ce roman présentée sous forme de récit par un journaliste et d'interviews de différents protagonistes qui ont connu le héros.

- la préface dans laquelle Jia Mai règle ses comptes avec un éminent professeur...

- l'histoire qui se déroule en Chine sous Mao, et l'importance d'être un bon camarade du parti.

- les maths qu'on retrouve un peu dans le roman, on se prend au jeu à calculer.

Mon seul petit bémol porte sur le titre, j'aurais plutôt vu "le mystère des codes" plutôt que l'enfer des codes car même si ce roman traite sur la folie et le génie des cryptographes et autres fous du codage, l'atmosphère rendue relève plus de l'étrange et du secret qui entourent les employés de l'espionnage, que de l'enfer à proprement parler.
Ma médiathèque l'a classé au rayon Policier et je l'aurais plutôt vu en Littérature Générale.

J'ai été attirée par son sujet original, parce que je suis toujours en quête d'histoires surprenantes ou atypiques, et j'avais remarqué malgré une ou deux chroniques élogieuses sur des blogs et deux articles de presse, qu'il n'y avait bizarrement aucun commentaire lecteur sur Amazon depuis sa parution en octobre 2015. Donc un roman passé inaperçu alors qu'il est intéressant !

~~~ Citations ~~~

"Pénétrant dans notre coeur jour et nuit, la littérature nous rend peu à peu plus tendres, plus sereins, plus généreux, plus sensibles, plus aimables. Elle est la mère des arts. Elle est pour nous ce que le printemps est aux fleurs et nous permet de dompter le monstre de la technologie". (Préface p. 10)

"Le cheval a rétréci le monde, le bateau l'a agrandi et le véhicule à moteur l'a rendu magique" (p. 58)

"Pénétrer dans un code est comme pénétrer dans une jungle truffée de pièges dans lesquels on risque à chaque pas de tomber pour ne plus pouvoir s'en extraire." (p. 195)

NB : Vous aimez l'espionnage et les décryptages ? je vous conseille donc bien sûr l'enfer des codes, et aussi l'excellent film : "the Imitation Game" pour son héros tragique interprété par Benedict Cumberbatch.
Et aussi la série diffusée en ce moment sur Canal + "Deutschland 83", écoutes, décryptages, et contre-espionnage en RFA/RDA avec des tubes des années 80 en prime. Addictive.

~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~


Présentation de l'éditeur : 
En Chine, au milieu des années 1950. Rong Jinzhen, jeune homme fragile et introverti, est recruté par l'unité 701, une agence gouvernementale secrète spécialisée dans le contre-espionnage : les autorités considèrent ce génie des mathématiques comme le seul capable de déchiffrer le code Purple, un code d'une complexité diabolique qui menace la sécurité de la République populaire, engagée dans la guerre froide. Enfermé dans un bunker, à l'écart du monde, Rong Jinzhen s'attelle à la tâche – sans savoir encore qu'il va bientôt lui falloir relever un défi d'une tout autre ampleur... Des années plus tard, le biographe de ce héros de l'ombre, devenu une véritable légende, part à la rencontre de ceux qui l'ont connu ; chaque nouveau témoignage va éclairer d'un jour étonnant la personnalité hors du commun de Rong Jinzhen. Par le biais de ce roman d'espionnage moderne et sophistiqué, qui est aussi une fable philosophique sur le génie et la folie, Jia Mai nous invite à une plongée fascinante au coeur de la Chine de Mao.

Biographie de  l'auteur :
Âgé de cinquante ans, Mai Jia a travaillé pendant de nombreuses années pour les services de renseignement chinois. Également scénariste, il compte parmi les écrivains les plus importants de Chine.